Pénurie de places thérapeutiques : 443 victimes de torture attendent une aide urgente !
L'association Hemayat de Vienne a rapporté le 16 juillet 2025 : Les lieux de thérapie pour les survivants de la torture et de la guerre sont encore insuffisants.

Pénurie de places thérapeutiques : 443 victimes de torture attendent une aide urgente !
À Vienne, il y a un grand besoin d’action pour soutenir les survivants de la guerre et de la torture. Le centre de soins Hemayat fait actuellement le point et montre que le nombre de places de thérapie a augmenté, mais cela ne suffit pas à répondre à la demande croissante. En juin 2025, Hemayat a déménagé à la Columbusgasse 28 à Favoriten afin de créer plus d'espace pour les personnes concernées. L'association propose un soutien thérapeutique aux survivants depuis plus de 30 ans et a enregistré une augmentation de 11,5 pour cent des heures de thérapie au premier semestre 2025 par rapport à l'année précédente. Pour les enfants et les jeunes, l'augmentation était de près de 20 pour cent. Le nombre d'enfants pris en charge est passé de 177 à 210.
Les clients viennent actuellement de 59 pays différents. Mais le tableau devient flou si l’on considère les 443 personnes qui attendent, parfois depuis un an, de l’aide pour une place de thérapie individuelle assistée par un interprète. Nora Ramirez Castillo, directrice exécutive adjointe d'Hemayat, le dit clairement : « Le besoin dépasse les possibilités. » Des ressources financières supplémentaires sont nécessaires de toute urgence pour amener davantage de personnes concernées à suivre une thérapie. En 2024, un total de 1 801 survivants, dont 276 mineurs, ont été pris en charge à Hemayat.
Soutien psychosocial aux réfugiés
Le besoin de soutien psychosocial a augmenté, notamment en raison des situations extrêmement stressantes pendant le vol. On estime que 87 pour cent des réfugiés ont vécu des événements traumatisants tels que la guerre, la persécution ou le recrutement forcé. La séparation des membres de la famille et les incertitudes quant à leur propre sécurité augmentent le stress. Après leur arrivée, beaucoup sont confrontés à des défis supplémentaires, tels que l'hébergement en masse, le risque de violence et des perspectives de résidence incertaines. Ces circonstances entraînent souvent des taux plus élevés de maladies mentales telles que le trouble de stress post-traumatique, les troubles anxieux et la dépression, par rapport à la population générale.
Afin de répondre à ces défis, les centres psychosociaux, soutenus par l'Association Paritaire, proposent des offres thérapeutiques importantes. Il s'agit notamment de séances psychothérapeutiques, d'un soutien socio-éducatif et de discussions de clarification pour clarifier les besoins individuels. Une équipe multidisciplinaire de spécialistes veille à ce que les réfugiés reçoivent également un soutien linguistique et soient pris en charge dès leur arrivée jusqu'à ce qu'ils surmontent leur traumatisme.
Des conditions-cadres sûres sont essentielles pour garantir une thérapie réussie. Les opportunités de réseautage et de formation sont également importantes afin de promouvoir une prise en charge adéquate des réfugiés. Comme le montrent les expériences du Centre Hemayat, « une bonne main » en thérapie fait la différence pour beaucoup de personnes concernées. Leurs histoires et le soutien qu’ils reçoivent sont un signe fort que beaucoup plus peut et doit être fait à Vienne pour combler les lacunes en matière de soins de santé mentale. Pour plus d'informations sur ce sujet et sur le travail d'Hemayat, visitez MeinBezirk, ORF Wien et l'Association Paritätisches Globale.