Plus de 8 000 personnes recherchées : qui sont les plus recherchées en Autriche ?
Au 1er septembre 2025, plus de 8 000 personnes étaient recherchées en Autriche avec des mandats d'arrêt, dont de nombreux Roumains. Les statistiques montrent les défis liés à la lutte contre la criminalité transfrontalière au sein de l'UE.

Plus de 8 000 personnes recherchées : qui sont les plus recherchées en Autriche ?
Les statistiques actuelles du ministère de l'Intérieur dressent un tableau alarmant : en Autriche, 8 216 personnes sont actuellement recherchées sur ordre d'arrestation ou de manifestation. Cette information a été publiée par le ministre de l'Intérieur Gerhard Karner (ÖVP) à la demande du Parti de la liberté (FPÖ) et jette un regard sur la situation de la criminalité dans le pays. Le plus grand groupe de personnes recherchées est celui des ressortissants roumains, avec 1.233 personnes, ce qui correspond à 15 pour cent du total recherché.
Il existe également un tableau intéressant des nationalités : les Serbes suivent avec 11,1 pour cent, les Allemands avec 7,6 pour cent, ainsi que les Hongrois et les Slovaques, qui représentent chacun près de 5,3 pour cent des personnes recherchées. Heureusement, les Autrichiens ne sont qu'à la sixième place avec une part de 5,1 pour cent. Des citoyens de Turquie, de Pologne, de Géorgie et de République tchèque figurent également parmi les « dix premiers » recherchés. Cependant, les statistiques ne montrent que le nombre de personnes recherchées et ignorent les crimes commis, ce qui pourrait apporter une certaine sécurité qui n'est pas examinée plus en détail.
Le mandat d'arrêt européen à l'honneur
Un élément central de la lutte contre la criminalité à l'échelle européenne est Mandat d'arrêt européen (EuHb). Cette base juridique permet aux autorités judiciaires d'un pays de l'UE de demander l'arrestation et la remise d'une personne dans un autre pays de l'UE. Depuis son introduction le 14 mai 2005, le MAE vise à renforcer la coopération entre les systèmes juridiques des États de l'UE. Le principe de reconnaissance mutuelle des décisions judiciaires joue ici un rôle crucial.
Un aspect intéressant est que pour 32 infractions pénales spécifiques, il n'est pas nécessaire de vérifier la double incrimination si l'infraction est passible d'une peine de prison d'au moins trois ans dans le pays d'émission. Les considérations politiques ne doivent pas être prises en compte dans les décisions des autorités judiciaires. Cela signifie que les pays de l’UE ne peuvent pas refuser de remettre leurs propres ressortissants à moins qu’ils n’exécutent eux-mêmes les sanctions, ce qui améliore considérablement l’efficacité du système.
Dimensions et défis internationaux
Les liens mondiaux ne se manifestent pas seulement dans les chiffres. Par exemple, selon Interpol, plus de 80 000 personnes sont recherchées dans le monde, avec un total de 81 515 personnes recherchées au 24 juin 2025. En ce qui concerne le mandat d'arrêt européen, les chiffres sont également spectaculaires, avec un total de 39 933 mandats d'arrêt émis, la Pologne avec 5 420 et la Roumanie avec 3 488 étant en tête de la liste des « personnes les plus recherchées » en Europe.
Un autre point à ne pas négliger concerne les différentes conditions de détention dans les pays de l'UE, qui peuvent affecter la confiance dans l'utilisation du MAE. Des études montrent que dans près de 300 cas depuis 2016, l'exécution d'un MAE a été retardée ou refusée en raison du risque de violation des droits fondamentaux, soulevant des questions sur la protection des droits des suspects.
Dans l’ensemble, le tableau de la lutte contre la criminalité en Europe est complexe, ce qui entraîne à la fois des défis et des progrès dans la coopération entre les autorités judiciaires. Même si le nombre de personnes recherchées en Autriche illustre une évolution inquiétante, il ne faut pas perdre de vue le cadre juridique et sa mise en œuvre.